"Si quelqu’un m’aime nous viendrons à lui et nous ferons chez lui notre demeure" (Jn 24, 3).

Jésus est venu dans notre monde il y a un peu plus de 2000 ans. Lui avons-nous permis de faire chez nous sa demeure ?

Il ne semble pas qu’il en soit vraiment ainsi. Que s’est-il passé, que se passe-t-il ?

Dès que l’on creuse un peu pour essayer de descendre dans le cœur humain, on découvre qu’il n’est pas, à de rarissimes exceptions près, mauvais, et encore faudrait-il voir quelle en est la cause. Au contraire il est empreint d’une bonté que les cabossages de la vie ont souvent bien abîmée. Heureusement chacun porte en lui la trace oubliée, enfouie, de l’Amour créateur qui maintient de façon plus ou moins consciente un désir d’aimer et d’être aimé.

Au-delà de pulsions animales à l’origine de comportements agressifs qui n’ont rien à voir avec ce désir profond, cet appel à aimer et à être aimé a besoin de jaillir du cœur de la personne. Quand il ne le peut pas, quand il est refoulé, s’il ne peut pas s’exprimer, quelles qu’en soient les causes, c’est une souffrance sournoise qui s’installe. Pour la conjurer l’être humain a recours à toutes sortes de subterfuges, de ruses, de mensonges afin de fuir et oublier cette souffrance conséquence d’un manque profond dont il n’a plus réellement conscience. Cette réalité, nous la constatons au quotidien en regardant le monde.

Nous sommes aimés, infiniment. Voilà ce que nous fêtons à Noël ! Disons-le, sans retenue mais surtout avec amour, un amour bien plus grand que le nôtre, celui du Seigneur qui pourra s’exprimer en transparence si nous ne voulons pas tenir le premier rôle. Demandons-lui de pouvoir aider nos frères à le rencontrer. Demandons-lui de nous donner la petite clé pour ouvrir les cœurs à sa venue. Il y fera sa demeure !