Au milieu des tristesses, des épreuves, des difficultés, des souffrances qui nous accablent trop souvent, le jaillissement de la vie est toujours une joie lumineuse.

 

C’est le cri du nouveau-né, la fleur qui éclot au printemps, le bourgeon qui grossit et éclate. C’est aussi le visage de la personne âgée, rayonnant de la richesse qui l’habite, faisant oublier les rides et les traces laissées par les ans, laissant discrètement deviner sa beauté intérieure. C’est le visage de la personne handicapée, dans sa transparence offerte comme un cadeau.

 

Autant d’occasions de nous réjouir de ce qui nous est donné gratuitement et de louer notre Dieu.

 

Mais l’âpreté de la vie n’est pas effacée, elle fait partie de notre condition et nous avons besoin à chaque instant de notre Dieu et de son soutien. Nous ne ressentons pas toujours cette présence et ce soutien, bien souvent, nous avons le sentiment d’être seuls. C’est dans ces moments-là que nous pouvons, que nous devons crier vers lui, de toutes nos forces, peut-être avec colère ? Comment ne la comprendrait-il pas, dans sa miséricorde !

 

Vers Jésus sur la croix, notre cri de désespoir n’est pas cri de désespérance mais cri d’enfant, confiant, cri d’amour suppliant !