Il est magnifique de voir comment le témoin de la J.M.P., parti des U.S.A. il y a plus de 120 ans, a été transmis, comme dans une course de relais, de générations en générations et constitue aujourd’hui un réseau qui unit des femmes de tous les continents.

Le comité international de la J.M.P. a été fondé en 1968 et depuis cette date, c’est chaque premier vendredi de mars que cette prière se célèbre dans 170 pays ; en France, les lieux où elle est organisée se multiplient.
Pour chaque année le comité international choisit le pays qui préparera la célébration pour le monde entier : ainsi les textes et les paroles de la prière sont partout les mêmes.
En 2009 nous allons la vivre le 6 mars prochain avec les femmes de Papouasie – Nouvelle Guinée, en nous joignant à une grande chaîne qui s’étendra de l’Est à l’Ouest de notre planète. Nous allons rencontrer des femmes qui vivent dans une culture qui nous est étrangère, et pourtant nous serons en communion spirituelle avec elles. Les femmes de Papouasie – Nouvelle Guinée nous invitent au pays de l’inattendu. Il est important de réaliser que la population de ce pays est une des plus hétérogènes du monde. Le dicton populaire - “dans chaque village une culture différente” - décrit bien cette diversité. Un territoire accidenté avec ses forêts denses, ses montagnes abruptes et ses îles dispersées, accentue cette dimension d’isolement. Dans ce contexte d’extrême diversité où les points communs sont rares, la communauté chrétienne s’inspire fortement de l’affirmation de saint Paul qui a été choisie comme thème en 2009 : “En Christ beaucoup de membres, mais un seul corps.”

Nous sommes invités à lire le texte de Romains,12, 3-21. La première partie (3-13) inspire une prière de reconnaissance pour les dons qui nous viennent de Dieu : ils sont différents, mais aucun n’a moins de valeur que les autres. Les versets suivants - “Bénissez ceux qui vous persécutent, … ne rendez à personne le mal pour le mal...” - énoncent des défis auxquels répond une demande de pardon.
Le choix du récit d’ Exode 2,1-10, qui évoque un exemple de complicité entre femmes pour sauver le petit Moïse, introduit deux témoignages : d’une façon semblable aujourd’hui, dans un contexte de guerre civile ou de luttes tribales, des femmes malgré leurs différences se sont unies dans la prière et dans l’action pour favoriser la paix et la réconciliation.

Par notre offrande nous contribuerons à soutenir leurs objectifs : un programme de lutte contre le SIDA (projet Caritas) , une mission contre la lèpre, un projet “éducation” pour aider des jeunes à suivre une scolarité normale dans ce pays où presque la moitié des habitants sont encore analphabètes (Mission luthérienne).

Jacqueline Bellon