L’attente, non pas comme on attend la retraite, mais comme on attend un enfant, le retour de l’être bien aimé.
L’avent nous invite à suivre ceux qui ont attendu cet avènement qui ne finira pas de surprendre avec sa lumière mais aussi ses ombres. Attendre à la manière d’ Isaïe, Jean-Baptiste, Marie, grandes figures du temps de l’Avent.
Si nous confectionnons une couronne faite de branches de pin , et disposons les quatre bougies qui seront allumées chaque dimanche d’avent, le premier où on évoque Adam et Eve, le second les patriarches, le troisième la joie de David, le quatrième les prophètes, n’est-ce pas pour nous rappeler l’attente du Sauveur annoncé depuis le commencement de l’histoire du salut ?
Attendre dans une attitude confiante l’ Enfant- Dieu qui vient répondre dans son mystère inépuisable à nos questions sans réponse devant la souffrance subie et le mal commis, ainsi qu’aux questions de l’intime (intime conviction) et de l’ultime, l’au-delà.
Attendre comme l’aveugle au bord de la route qui entend la rumeur Jésus, attendre comme le paralysé au bord de la piscine, attendre comme Jésus attend son Heure, non sans rien faire, mais en permettant que tout se fasse selon la volonté du Père, recevoir comme don, le temps des semailles, celui des germinations, des conversions, des attestations, des purifications, des matins de Pâques.
Nous attendons Celui qui était, qui est et qui vient , à son tour Il nous attend, souvenons nous du père de l’enfant prodigue.
D’Avent en Avent, d’année liturgique en année liturgique, nous t’attendons avec un désir de plus en plus brûlant . Ce désir à creuser comme le dit St Augustin dans son commentaire de la première épître de St Jean :
“Par l’attente, Dieu accroît le désir, il creuse les âmes , les creusant, il les rend plus capable de le recevoir.”
Père François-Marie FEVE