Nous ressentons tous le besoin d’une espérance, solide et fiable. Parce qu’elle regarde vers l’avenir avec de nombreuses attentes, la jeunesse est un temps d’espérance :
- le temps où l’on porte en soi des idéaux, des rêves et des projets ;
- le temps où mûrissent des choix décisifs pour le reste de la vie ;
- le temps où émergent avec force les questions de fond : pourquoi suis-je sur cette terre ? quel sens a la vie ? que sera ma vie ? Et encore : comment atteindre le bonheur ? pourquoi la souffrance, la maladie et la mort ? qu’y a-t-il après la mort ?
Face aux obstacles rencontrés par les jeunes (difficultés dans les études, manque de travail, incompréhensions familiales, crises dans les relations avec les amis ou dans la construction d’un couple, maladie ou handicap, manque de ressources adéquates…), ces questions de fond deviennent pressantes et peuvent faire vaciller dans leur cœur la flamme de l’espérance.
L’expérience montre que les qualités personnelles et les biens matériels ne suffisent pas à fonder cette espérance que l’âme humaine recherche en permanence. “Malheureux est l’homme qui se confie dans l’homme et dont le cœur se détourne du Seigneur ! Il sera comme un buisson sur une terre désolée, il ne verra pas venir le bonheur” (Jr 17, 5-6). Pourtant, le désir d’un amour vrai et d’un bonheur authentique ne s’éteint pas. Pour annoncer l’espérance à nos contemporains, montrons-leur que l’être humain ne trouve sa vraie réalisation qu’en Dieu seul.
A vous, chers jeunes, qui êtes en recherche d’une espérance ferme, j’adresse donc les mêmes paroles que saint Paul : “Que le Dieu de l’Espérance vous donne en plénitude, à vous qui croyez, la joie et la paix, afin que vous débordiez d’espérance par la puissance de l’Esprit Saint.” (Rm 15, 13). En cette année qui lui est dédiée, rappelons-nous que l’espérance est née dans le cœur de saint Paul lors de sa rencontre avec Jésus ressuscité sur la route de Damas. A l’époque, Saul était un jeune homme d’environ vingt ou vingt-cinq ans. Il fut alors intérieurement transformé par l’Amour divin rencontré dans la personne de Jésus Christ. Pour saint Paul, l’espérance n’est pas seulement un idéal ou un sentiment, mais une personne vivante : Jésus Christ, le Fils de Dieu, ressuscité et présent dans le monde. Intimement pénétré de cette certitude, il pourra écrire à Timothée : “Nous avons mis notre espérance dans le Dieu vivant.” (1 Tim 4, 10).
Chers jeunes, Jésus veut rencontrer chacun de vous. Avant d’être notre désir, cette rencontre est un grand désir du Christ. Pour vivre cette rencontre, suivez quatre pistes :
- la prière persévérante, don de l’Esprit qui nous rend hommes et femmes d’espérance ;
- écouter la Parole de Dieu et vivre des Sacrements pour nourrir votre espérance ;
- agir selon l’espérance chrétienne, c’est-à-dire témoigner que la “grande espérance” donne sens à votre existence.
Texte préparé pour Alleluia par le Père Michel Berger, délégué diocésain à la Pastorale des Jeunes,
d’après le message du Pape Benoît XVI pour la XXIVe J.M.J.